Monthly Archives: October 2012

Aside

Qu’en reste-t-il?

Une coquille d’œuf dans l’évier.
Un pinceau oublié.
Une odeur d’encens.

Derrière ces volets clos, ces fers forgés, ces portes fissurées, des âmes d’hier ont existé. Elles ont vécu, survécu, avec les omelettes du matin et les charbons du soir, en égrenant le fil du temps.
Des vies se sont ridées, des âmes se sont envolées, et des histoires se sont enterrées, sous le vent, sous la neige. Seul l’éternel retour des passants ou des bergers leur apporte par moments un souffle tiède, le temps d’un passage ‘éphémère…’ finitude… finitude des êtres, de la vie, des relations, des rêves, …

Et dans les rues d’une ville assoiffée d’amour et fatiguée de tant de violence, fragilisée à force de tant de tâches rouges indélébiles, des maisons sont détruites pour être retapées, restaurées, vidées de toute vie, de toutes racines, malgré les supplications étouffées par le son des tracteurs enragés…
Parfois même, des maisons sont détruites pour ne plus être… les êtres s’étant écroulés avec les murs, éternellement.

Et derrière toutes ces portes closes en bois peint et égratigné, combien de mains n’ont plus résisté, combien de soupirs se sont échappés, combien de secrets sont restés enfouis, dans le vide des nuits sans étoiles… combien de cris se sont tus sous les orages de passage.
Derrière ces grandes fenêtres aux barreaux solides, combien de regards se sont croisés, combien de souffles se sont épousés, combien de serments ont été prononcés, combien de mots doux ont été osés…
Des maisons vides, vidées, ridées, ont connu la chaleur de bras tendres et d’épaules fermes, les souffrances partagées et les rires en cadence, le bonheur d’un soir, ou l’espoir d’un lendemain, la flamme d’une bougie, d’une énergie vitale, ou d’une passion… de vie, à vie.

Derrière les volets clos, combien de portraits ont été dessinés?

maisons vides, vidées, ridées…

Aside

3 tattoos ou plus. 3 tattOos qui laissent a desirer, qui repulsent, qui narguent, qui laissent perplexes. 3 tatoos peut-etre au nombre de ses ex. 3 tattoos comme un plumage, comme une bete a l’intelligence sauvage, comme une marque ou une demarque. 3 tattoos que l’on regarde, de biais ou de travers, avec un sourire force ou un nerf. 3 tattoos ou l’on s’attarde, qui mettent en garde… A vous. Surtout pas a moi. Je m’en remets de mes emois. 3 tattoos qui destabilisent. 3 tattoos quelle surprise. 3 tattoos contre une cervelle grise. Grisee par cette insolance, je me fie aux apparences. Jamais plus tenter ma chance, 3 tattoos contre mon silence.  Et comme une marque indelebile, elle affiche son insouciance, face a mes angoisses. 3 notes de m’enfichisme en toute audace. Quelques taches d’encre qu’elle me flanque au nez. Toutes mes prises de decisions serieuses et carrees se confondent et se morfondent au fond de cette insouciance tatouee. Un parallelisme amer ou narquois, admirateur ou exacerbe… Comparatif? Jamais. Qui pourrait dechiffrer un Picasso pour se comparer a lui? Chaque goutte d’encre qui deborde a un symbole et chaque couleur signifie un charabia que seule la secte des tatoues comprend. Rebelles affranchis, ils sont les Che d’un monde nouveau, a l’identite perdue entre mythologies greques, arts martiaux ou designs Harley. Ou encore mieux, schtroumpfettes aux yeux bleus. Tattoos eternels affermis et differences inechiffrables gardees pour soi. Quelle est l’histoire derrière chaque dessin? Ou est-ce une esquisse sans lendemain? Ebauche d’une histoire inachevee ou d’une aspiration future pas encore nee? Tattooed. Et je reste figee. Tout est trop sobre face a cette insolence innee.

tattooed…-

What language do you speak?

Standard

Do you speak English?

What language do you speak?

Roaring lions in the jungle of cupidity, mad bears dancing to the sound of your starvation, charlatan snakes spewing out your poison, greedy tigers reaching out for one throne… What language do you speak?

Which power do you believe in? The power of the strongest beast, the power of position, the power of unwarranted money, the power of strident voices, the power of hatred, the power of envy, the power of fake smiles, the power of unjustified betrayal, and the power of forged compassion. All fake powers reside in you.

Do you write Chinese?

How can I make myself read? How can I communicate with you? Which words should I choose? Be it words of ethics, words of honor, words of silence, words of unconditional love and forgiveness, or words of artificial understanding… all words fall apart… uselessly.

We simply don’t speak the same language.

It just feels like restructuring a jungle over one prey, abiding by only one law, that of the jungle.

Long live all kings!